20ans déjà

on tous commencé a raper en sentent l'humidité des caves
gratter le papier en ressentant l'humilité des braves
autant d'subtilités, à toi d'en capter l'utilité
dans la facilité mais tant futilité c'est grave

on pillavais des litres, on passait nos soirées à
maquetter des titres à matraquer les kicks
de gauche à droite pour un carton on attrapait des feats
le carton passe de droite à gauche, quand on roulait des spliffs

putain c'que le temps passe vite j'ai rien vu passer
j'me d'mande combien d'bong en plastique j'ai bien pu l'casser
y'a trop d'peines ici,
y'a 20ans deja qu'on balance nos rimes pétées sur face b dans nos vieilles chaines hifi

raper  on l'a voulu sans lâcher prise en être fier
malgré qu'on ai tous connu la traitrise d'un être cher
et c'est comme ca qu'ca s'passe, les crew s'font, les crew s'défont
20ans qu'on s'acharne sur nos vieux cahiers de textes tout zdéfon

on est tous des cons, on cause trop et on s'tire dans les pattes
clostro tous  a l'étroit moi c'est pire j'en ai 4
pensées fades, j'en faire rire et j'en épate
j'ai pas choisi d'faire du son pour que quand j'arrive les gens s'écartent

faut qu'on s'souvienne, pourquoi on l'a fait à la base
saches que pour rester à la page faut qu'on s'soutienne
 faut y mettre du sien, non mais sans blague
du moins si on se souvient pas du miens on se souviendra du nom d'mes semblables

rerain :
tu connais peut-être pas la lourdeur de nos bagages , 20 ans déjà
on voulait être de vrai tueurs à gages : Vincent Vega
en vain sans mes gars tout va trop vite Rossi Valentino
tous des bâtards sans gloire dans un film de Quentin Tarantino
tu connais peut-être la lourdeur de nos bagages , 20 ans déjà
on voulait être de vrai tueurs à gages : Vincent Vega
en vain sans mes gars tout va trop vite Rossi Valentino
tous des bâtards sans gloire dans un film de Quentin Tarantino

on sait qu'on est pas tous allé très loin dans les études
la concurrence est rude, pour les aider t'sais bien qu'on a monté l'stud
direct on montais l'zine pour leur faire une bonne promo
top chrono faire monter la sauce de quelques degrés kelvin

personne nous aime et c'est sur c'est rien qu'du vent
au fil du temps on monte la structure aider les autres comme nous même
organiser des scènes parfois pleines, parfois pleines de vides
quand j'vois comment ca traine ca fait d'la peine de vivre

pas d'science on a reçu des plus calmes au plus rageux
faut le courage d'être patient et la patience d'être courageux
et on  l'sera toujours vieux
pour apprécier les beaux  y faut parfois avoir connu les jours orageux

c'était donnant donnant, tu voyais ca quasi nulle part
vas y une tarre? on aurait pu faire le truc en les abandonnant
on a fait croquer les autres, donnez moi des sous
j' f'rai croquer toute la ville j'ai trompé tout l'asile je n'suis qu'a moitié fou

trop d'neuronnes a remettre en place
mais pourtant j'aimerais tant, aider encore plus de gens grand mais l'temps passe
que l’on chante que l’on dise qu'il fasse beau sous la pluie
qu'on enchante les autres malgré qu'on l'ait fait sans beaucoup d'appui

on a cassé les prix c'est ça l'partage
voire faire tout gratuit écrit le livre de nos vies page par page
parfois blanches comme mes nuits en manque de carotène
bientot en 40aine si on l'fait sans l'appui des siens c'est pas la peine

refrain

Auteur /interprète: Neka
Instrumentale: Lyrikal records
Album: Noir corbeau
Label: Rootscore
Année: 2015